Chacun serait en droit de connaître la vérité sur
le génocide rwandais. Mais la diplomatie française et les autorités politiques n’ont
à l’évidence pas tellement envie de la connaître ou de la reconnaître. Il
suffirait pourtant d’interroger les anciens militaires qui ont participé à l’opération
Turquoise en 1994 ou de demander à Hubert Védrine, le rôle exact de la France au
Rwanda. En effet, ce dernier était secrétaire général de l’Elysée et participait
à toutes les réunions du comité restreint à Matignon chargé, entre autres de
traiter la crise rwandaise. Mais il est aussi certain que Messieurs Balladur et
Juppé, respectivement premier ministre de cohabitation et ministre des affaires
étrangères.
Que la France soit responsable du génocide rwandais
est une contre-vérité, hélas que l’on peut lire ici ou là. Cependant, il convient
de rappeler, comme le fait très bien Patrick de Saint-Exupéry dans « l’inavouable »,
que la France mitterrandienne était particulièrement attachée à la défense de
la francophonie. Il convient aussi de rappeler que dans la sous-région le
Rwanda et le Burundi sont les deux seuls pays francophones. Et que pour
Mitterrand à l’époque, il était inconcevable de perdre des pays qui sortiraient
du giron français et de la Françafrique. Cela, ce sont les buts de guerre qui
ont légitimé cet inavouable génocide.
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