samedi 13 octobre 2012

Mediapartor ou la naissance du Torquemada de l’information.



Mediapart livre une interprétation plus que douteuse sur la médiatisation de l’affaire du Mediator dans le Parisien. Après les papiers truffés d’approximation de la rédaction d’Edwy Plenel, Mediapart, le Torquemada de la pensée unique de gauche, frappe à nouveau…


Mediapart démontre une nouvelle fois sa croisade contre les laboratoires Servier sans que personne ne sache vraiment s’il s’agit d’un règlement de compte ou plus simplement de l’incapacité pour cette rédaction d’être objective. Les journalistes soi-disant indépendants de Mediapart ignorent sans doute ce qu’est un fait avéré, quantifié, mesuré et préfèrent bidouiller les informations pour mieux servir leurs consciences boboïsantes de journalistes cantonnés à écrire sur internet mais touchant toujours des subventions de l’état. C’est vrai que la sacro-sainte liberté de la presse n’a pas de prix…

Le 6 octobre dernier, sous la plume de Frédérick Stambach, Mediapart tente de nous expliquer que les laboratoires Servier ont réussi à semer le doute dans l’opinion publique à propos des effets réels ou supposés du Mediator.
L’inquisiteur Mediapartor
Quelques jours plus tôt, le 3 octobre, le Parisien fait sa une sur le scandale du Mediator en titrant « les chiffres qui sèment le doute ». A la une et sur une double page intérieure, le journaliste du quotidien Le Parisien Aujourd’hui en France, Marc Payet, cite des chiffres fournis par l’ONIAM, organisme chargé d’évaluer les dossiers des accidentés des médicaments. 85% des dossiers sont rejetés selon ces spécialistes pour défaut de preuves, ou défaut d’absolue certitude du rapport de cause à effet entre la prise du Mediator et des valvulopathies. Ces experts, ces scientifiques, passent pour Mediapart, comme étant de sinistres idiots, achetés et corrompus par le laboratoire Servier. Mediapart suggère également que Servier aurait directement remis à la rédaction du Parisien, un « tableur » avec les bons chiffres démontrant l’innocuité du médicament. Mediapart, outre de prendre les médecins de l’ONIAM pour de sombres crétins, prend également la rédaction du Parisien, leurs collègues journalistes, pour une bande d’incapables, eux aussi achetés et corrompus par Servier, aveuglés par une envie de pouvoir et de faire le scoop. Scoop au demeurant repris toute la journée par l’ensemble des médias, tous, à des degrés différents, complètement incapables de justifier un traître mot et reprenant en boucle les chiffres du Parisien. Ça commence à faire beaucoup.

Les serial killer de l’info : Libé et Mediapart
Mais, heureusement, comme dans toutes les belles fables, Libération arrive, le lendemain même pour rassurer les bonnes âmes de la rive gauche. Ouf ! « le Parisien raconte n’importe quoi » suggère Libération. On va vous expliquer comment il faut réfléchir, surtout si vous êtes de gauche, surtout si vous ignorez comment fonctionne un laboratoire pharmaceutique qui s’en met plein les poches sur le dos des pauvres patients exsangues et cacochymes et on va vous expliquer comment il faut juger.

Mediapart n’hésite donc pas à faire un copier coller de l’article du journaliste de Libération, Yann Philippin, pour en remettre une couche contre le Parisien, Servier et tous les bandits de la santé publique, ministres compris (enfin pas trop les socialistes) quitte à exhumer des chiffres des années 80 et 90. Et sans oublier de citer notre Jeanne d’Arc brestoise qu’on finira bien un jour de faire griller sur le bucher des vanités.

Mediapart nous resserre donc une ancienne étude de 2005, évidemment falsifiée par Servier, entreprise dénuée de toute dimension humaine, menteuse, corrompue jusqu’au plus profond de ses entrailles démoniaques…

Mais par chance, nous avons Libération et Mediapart. D’ailleurs, chacun remarquera qu’il y eut peu de commentaires sur la collusion des parutions, comme s’il avait fallu que Libération tente d’effacer vite les informations parues dans le Parisien. A l’évidence, cette génération spontanée d’informations et de contre informations est tout à fait naturelle. Mon Å“il. On voit bien que ce scandale du Mediator est :

1. L’occasion rêvé de faire des scoops même si un dossier est vide et même si la justice est en pleine instruction. C’est bafoué la plus élémentaire règle de présomption d’innocence, règle que la rédaction de Mediapart défend sans cesse pour elle-même et très peu pour les autres ;

2. L’occasion de vendre du papier parce qu’il faut bien vivre et qu’il est plus facile de taper sur des entreprises créant, n’en déplaise aux journaleux, de la richesse, que sur des politiques abscons, qui, tous, dans cette affaire du Mediator, ont de lourdes responsabilités au même titre que les médecins prescripteurs. Mais eux, on n’en parle pas.

3. L’occasion de démontrer que les journalistes de Mediapart, illustrent assez bien le principe de Peter en s’élevant régulièrement à leur niveau d’incompétence… Mediapart croit sans doute être le nombril du journalisme et que toute pensée, avis, faits, individus, entreprises, élus, qui expriment des avis contraires à leurs convictions, sont coupables et doivent être médiatiquement exécutés. Chacun jugera ainsi du redoutable obscurantisme d’une rédaction en mal de sensation et de financement.

Mais tout cela est bien entendu très politikement inkorrekt.
 
Sources :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/643301-mediator-peu-de-victimes-indemnisees-cela-ne-remet-pas-en-cause-sa-dangerosite.html ; http://www.lepoint.fr/societe/mediator-servier-a-realise-un-essai-en-2005-sans-prevenir-des-risques-04-10-2012-1513272_23.php ; http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/10/04/mediator-servier-aurait-fait-un-essai-en-2005-sans-prevenir-des-risques_1769840_1651302.html
 

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